Le Royaume de Jakar

Assassin, Ombre, Artisan, Sage...Qui choisirez-vous pour mener à bien votre mission ? Sauvez le Royaume ou mettez le à feu et à sang !
 
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 Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]

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Soaric
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MessageSujet: Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]   Le début d'un apprentissage...[PV Naïs] Icon_minitimeMar 12 Mar - 22:20


Enfin il arrivait à destination. Ikrahm apparaissait enfin devant lui, ses grandes murailles se découpant sur l'horizon. Pourquoi lui non mais oh ?! Il n'avait pas que ça à faire !

Et oui…Soaric avait été convoqué un mois avant à la cérémonie de sélection. Et…il n'en avait aucune envie. Lola et lui se redressaient à peine après toutes ses épreuves, leur couple remontait lentement et il fallait qu'il parte. Bon, maintenant il savait que Lola ne referait plus les mêmes erreurs, lui non plus d'ailleurs. Il lui avait dit qu'il serait vite là, qu'il n'avait guère le souhait de prendre un apprenti, et qu'il ne voulait qu'une chose : revenir vite près d'elle et des enfants.

Il était donc tout de suite partit puisque la capitale était assez éloignée de sa demeure, surtout avec les dangers sur la route. Ca aussi ça l'avait fait hésiter. Laisser Lola et les enfants seuls par les temps qui couraient…mais Hyndian avait promis à sa petite Lola qu'il viendrait tous les jours voir si tout allait bien. En fait Hyndian ne voulait qu'éloigner Soaric…il ne l'aimait pas vous le saviez ?

Non Hyndian n'aimait pas Soaric, le trouvant trop égoïste et trop violent pour Lola. Il secoua la tête. Pas le moment de songer à tout ça. La cérémonie avait lieu le soir même. Pour faire bonne figure, il avait emmené son bel Arc et son carquois plein de flèches en plus de sa dague. Il parvenait à présent à tirer presque comme avant.

Parce que Soaric, lors d'une mission, c'était fait blesser à la main…il croyait jusque là qu'il ne pourrait plus jamais exercer le tir à l'Arc. Mais à force d'entraînements ces derniers temps, il s'y était réhabitué et trouvé la position la plus favorable au vu des élancements dans sa main.

Bref, revenons-en à nos moutons…il entra dans la ville, transpirant. La chaleur n'épargnait rien ni personne. Heureusement il n'avait pas eu de gros souci en cours de route. Les citoyens rasaient les murs pour rester à l'ombre, les enfants tentaient vainement de se rafraîchir en jouant dans le peu d'eau que contenait la grande fontaine. En passant près des vendeurs ambulants, Soaric vit que leurs produits n'étaient pas de toute qualité. Et pourtant, les gens achetaient. Pour nourrir leurs enfants principalement, prenant le risque de les intoxiquer. Soaric, en tant que faux-père, ne savait pas ce qu'il ferait. Pour l'heure, ils avaient assez de nourriture Lola et lui. Mais le jour ou ils n'auraient plus rien de potable que feraient-ils ? Et pire encore si Lola se retrouvait enceinte ? Intoxiquer les enfants le dégoûtait. Mais les voir tomber malade pour malnutrition n'était peut-être pas mieux…

Soupirant, il descendit de sa monture. Il croisa à ce moment-là deux Ombres. Ils pullulaient. Et ce croyaient tout permis. Ils prenaient la nourriture à qui ils voulaient pour les embêter, renversait parfois les étals des pauvres gens qui ne demandaient rien à personne. Quand on les regardait de travers, ils pouvaient vous arrêter ou même vous frapper devant tout le monde juste pour ça. Et le Maître Suprême ne pouvait rien faire de plus pour l'heure. Soaric ce demandait comment le Royaume avait pu se retrouver dans une telle situation aussi vite…

Il confia son cheval à l'Artisan de service, lui donnant une pièce pour qu'il s'en occupe bien et surtout pour veiller à ce qu'il reste dans l'écurie. Le vol de chevaux était devenu une mode selon les racontars dans les villages. L'on volait les chevaux que l'on tuait pour les manger. Cela ce faisait dans certaines zones, mais Soaric doutait que cela soit de vigueur dans la capitale. Le Maître Suprême n'autoriserait tout de même pas autant de sortie de route…

Il avait une heure pour se préparer. Il prit une chambre, disant qu'il resterait éventuellement la nuit mais que ce n'était pas du tout sûr. L'aubergiste acquiesça, lui donnant la clé et lui indiquant le chemin. Les rares clients étaient penchés au-dessus de leur carafe de vin ou de Lyr, le peu qu'il restait. Tous noyaient leurs malheurs dans l'alcool. Lui-même avait voulut le faire.

Quand tout allait mal entre Lola et lui…bien avant Jon et toutes ses horreurs…

Il entra dans la chambre. Elle était petite et très simple. Parfaite pour lui. Il alla se rafraîchir un peu dans la salle de bains, pour se décrasser de ses semaines de voyage intensives. Par automatisme, il passa un doigt sur cette cicatrice qui sillonnait sa joue gauche, passant à ras de l'œil. Souvenir de Jon ça. Comme toutes celles qui parsemaient son torse et son dos.
En le voyant, l'on ne croirait pas qu'il avait frôlé la mort quelques mois auparavant. Qu'il avait voulut se tuer pour libérer Lola. Pas plus qu'on ne devinerait ses actes. Ses meurtres. En ce regardant il ne voyait qu'un homme normal. Et il valait mieux que le reste soit enfoui…

Allant dans la chambre, il ouvrit son petit sac de voyage, grignota un bout de ce succulent pain concocté par Lola, et regarda le dessin de Logan, signé par Sia et Lola. C'était si…n'importe quoi en fait, mais beau ! Il n'y avait pas si longtemps, il avait dessiné avec le petit. Il n'avait jamais dessiné de sa vie et ça lui avait fait étrange sur le coup ! Et oui…quand vos parents ne vous souhaitent que du mal…l'on ne goûte pas à l'enfance en tant que telle…

Il ne voulait pas aller à la cérémonie. Et pourtant, c'était l'heure. Il devait y être en avance pour prendre connaissance des fiches des candidats pour ce faire une première impression. Alors il se leva, s'encouragea, et sortit. Dehors, malgré la tombée de la nuit, la chaleur restait étouffante. Il se dirigea d'un pas rapide vers le Palais ou se tiendrait la cérémonie. Là ou il l'avait passée aussi. Ah en y resongeant, c'était la première fois qu'il retournait à Ikrahm depuis…

Il déclara au Sage en faction être le Maître Archer convoqué, l'homme chercha son nom sur la liste et lui indiqua le chemin. Ce soir, il entrait par la petite porte. Il longea un couloir et entra dans une petite pièce. Elle comportait quelques chaises, rien d'autre. Les autres Maîtres étaient là sauf le Chasseur.

Ils se saluèrent d'un signe de tête. L'Assassin restait contre le mur, bras croisés, camouflé par sa capuche. Le Guerrier affûtait une de ses lames, le Sage restait droit et observait tout le monde, le Prêtre semblait prier. L'Artisan relisait les fiches qu'il tendit ensuite à Soaric. Quatre candidats. Deux garçons et deux filles. Soaric survola les fiches. Il ne prendrait pas d'apprentis.

Mouais, les notes en classe ne lui indiquaient guère s'ils savaient tenir un Arc…leurs aptitudes recensées étaient peut-être faussées. Soaric ne croyait pas en ces fiches. Lui n'en avait pas eues non plus à l'époque à son nom. Il était venu tel quel, poussé par les Assassins. Lyme n'avait eu qu'à le regarder pour le juger et le choisir. Et il avait toujours dit à Soaric que le jour ou il serait dans cette situation, il sentirait. Alors…

-Bien, Messieurs, mesdames je vous prie de me suivre, le dernier Maître est arrivé. Déclara soudain un Sage, faisant sursauter quelques unes des personnes présentes.

En effet, une femme ce dessinait derrière lui, qui devait être le Chasseur. Soaric redonna les fiches au Sage et suivit le mouvement. Ils passèrent par une série de couloirs pour arriver finalement à la longue table des Maîtres. Soaric s'assit à un bout, laissant le Guerrier prendre place à ses côtés.

La salle était de moitié illuminée et Soaric ne voyait qu'une masse noire de gens assis. Malgré la chaleur, ils tenaient à assister à l'événement. Le Sage fît son sempiternel discours, laissant la place au Maître Suprême. Ce dernier restait accroché à cette tradition. Il pouvait y avoir tous les soucis du monde, il voulait faire son apparition aux cérémonies. Cela motivait les gens à y croire.

La porte du fond s'ouvrit alors sur les quatre aspirants, vêtus du gris neutre. Soaric observa attentivement. Les garçons lui parurent d'emblée hautains et trop sûrs d'eux. Guerriers. Ou Chasseurs. Voire Assassin. Mais pas Archers. Ni une classe intellectuelle. Eux, tout était dans les muscles et rien dans la tête.
L'une des filles, brune, semblait nerveuse. Elle se tordait les mains en s'asseyant à sa place et ne levait pas les yeux une seule seconde. Elle paraissait plutôt faite pour un métier chez les Artisans. Et la dernière…

Elle était rousse. C'est ce qui le frappa tout de suite. L'on ne voyait que ses cheveux flamboyants joliment retenus en arrière par une lanière de cuir. Elle en revanche, regardait les Maîtres. Soaric n'avait cependant pas une assez bonne vue pour la détailler avec précision. Mais…il y avait quelque chose chez elle…

Une certaine…tendresse mêlée de hargne. Une gaieté mêlée à la concentration. Il sourit. Finalement, il allait revoir ses considérations…

L'un des garçons fut appelé en premier. Soaric fût le premier à se rasseoir. Il fût accepté chez les Guerriers, comme promis. Puis il y eut la fille. Et encore une fois, il avait misé juste, l'Artisan l'avait prise sous son aile. Puis il y eut la rousse.

L'Assassin fût le premier assis, puis ceux qui avaient pris un élève. Il restait donc, le Chasseur, le Sage, le Prêtre, et lui. Soaric attendit. Le Prêtre se rassit, suivit du Sage.

Chasseur ou Archer ? (la suite au prochain épisode XD)

Du coin de l'œil Soaric regarda son confrère. Ce dernier se réinstalla. Soaric venait de prendre une élève sous son aile. Encore fallait-il qu'elle accepte.

Ce qu'elle fît.

Soaric sourit et avait hâte que la cérémonie s'achève pour qu'il puisse rencontrer cette jeune personne qui avait quatre ans de moins que lui. Le dernier jeune homme fût admis chez les Chasseurs et le Maître Suprême clôtura la cérémonie, libérant tout le monde d'un coup. Soaric ne bougea pas, laissa les Maîtres quitter la place, suivit pour certains de leur nouvel apprenti.

Ce n'est qu'à la fin qu'il se leva et fît signe à son élève de le suivre en silence. Et elle l'était, silencieuse. Même si cela pouvait être amélioré. Dehors, la chaleur les prit une nouvelle fois de cours et il se stoppa à la sortie. Il vit qu'elle avait des yeux dorés tirant sur le vert. Jolie comme couleur. Et elle semblait avoir l'habitude d'être dehors au vu de sa peau hâlée. Pas plus mal. Le truc, c'est que Soaric n'était pas à l'aise avec les gens. Ce n'était pas lui qui entamait les discussions ou autre. Et il ne savait pas comment s'y prendre avec un apprenti. Seulement, il avait sentit chez cette personne un quelque chose qu'il aurait été idiot de laisser passer. Elle avait un talent pour l'Arc, il le savait.

Alors il se lança :

-Bonjour, je suis Soaric. Je vais devenir ton Maître. Comment t'appelles-tu ?

Il lui sourit pour la mettre en confiance. Il manquerait plus qu'elle ait peur de lui…ensuite…ils prendraient une nuit de repos et le lendemain ils se remettraient en route. Il prévoyait de l'emmener chez lui. La forêt n'étant pas loin, ce serait du deux en un.

Et en cours de route, l'apprentissage débuterait…

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]   Le début d'un apprentissage...[PV Naïs] Icon_minitimeMer 13 Mar - 17:44



Je m'éveillais en sursaut après avoir eu la désagréable sensation de tomber et me retrouver finalement … Dans mon lit. En jetant un coup d’œil à l'horloge, je constatais que nous étions en fin d'après-midi. Dehors, la nuit commençait à tomber, mais l'air rester chaud et aucun souffle de vent ne passait par la fenêtre ouverte. J'avais passer presque toute la nuit dernière dans les rues et je m'étais accorder un petit temps de sommeil dans l'après-midi pour récupérer. Je sortais du lit et c'est à ce moment là que je me rappelais.

La cérémonie.

Comment avais-je pu oublier ça ? Elle commençait dans peu de temps et si je ne voulais pas arriver en retard, il fallait que je me bouge un peu. Je sortis de ma chambre et pris un morceau de pain dans la cuisine avant de me diriger dans la salle de bain à toute vitesse.

Bon … Les seules instructions que j'avais reçues concernait la tenue. Je devais porter du gris. Couleur neutre qui signifiait que vous n'appartenez à aucune classe pour le moment. J'ouvris mon armoire et en sortit un pantalon moulant gris donc, et un tee shirt assorti. Je les enfilais rapidement et m'avançais ensuite vers le lavabo. Je me passais de l'eau sur le visage pour me rafraîchir et m'attaquez ensuite à mes cheveux. Je n'avais pas l'habitude de les attacher, les laissant libres la plupart du temps, mais je fis un effort et finit par opter pour un chignon assez lâche que j'attachais avec un cordon de cuir. Ça rendait plutôt bien. Je me regardais rapidement dans le miroir après avoir enfiler mes habituelles bottines noir que j'avais rapidement nettoyé. Mon père m'avait proposé de porter une robe pour une fois, mais j'avais immédiatement repousser son avis. Je n'en mettais jamais et ce n'est pas parce que j'allais à la cérémonie que j'allais le faire !

J'entendis la voie de Lewän à travers la porte, me disant de me dépêcher si je ne voulais pas arriver en retard. Depuis que nous nous étions installer à Ikrahm avec mon père et Lewän, nous vivions assez bien, malgré quelques difficultés financière. Mais Lewän était un petit garçon de cinq ans heureux qui croquait la vie à pleine dents et qui avait un père extraordinaire. Mon père avait eu du mal à accepter le petit, ce que je comprenais assez bien. Moi aussi j'avais eu la même réaction quand il était né, mais tout comme moi, il avait fini par s'attacher à lui et il le considérait maintenant comme son propre fils.

J'ouvris la porte en pestant contre ma veste que je ne trouvais pas, faisant sursautait Lewän au passage. Allant dans la pièce de vie, Lewän me suivant comme mon ombre, je trouvais finalement cette fichue veste de cuir et l'enfilais rapidement.

Je me tournais ensuite vers mon père et Lewän et je me mordis la lèvre inférieur pour ne pas pas rigoler. Ils étaient tous les deux face à moi, les bras croisés, la tête légèrement penchée. Le regard doré de mon père était posé sur moi et il semblait légèrement amusé tandis que Lewän lui jetait des regards furtifs, essayant d'imiter son attitude. N'y tenant plus, je me mis à rigoler et je m'approchais d'eux. Je leurs déposais à chacun un bisou sur la joue et dit à l'oreille de Lewän.

Prend soin de papa, il fait parfois des bêtises, tu sais.

Il me regarda en rigolant et je finis par sortir de la maison. Les rues n'étaient pas sur la nuit, surtout ces temps-ci et j'avais convenu avec mon père qu'il resterait à la maison avec Lewän et que je m'y rendrais seule.

Je n'étais pas vraiment en avance et je me m'y donc à trottiner en direction du palais. Lieu où allait avoir lieu la cérémonie. Si il y avait bien une chose que je trouvais étrange dans cette histoire, c'était celle ci. Les citoyens luttaient pour survivre, achetant de la nourriture souvent pas très fraîche, les ombres qui étaient parfois de passage dans la ville les volaient, mais les sélections avaient toujours lieu de la même manière.

J'avais l'habitude de courir et j'étais assez endurante, ainsi quand je pénétrais dans le palais, j'étais à peine essoufflée. Je me présentais à un sage dans l'entrée et il me guida jusqu'à une petite pièce ou se trouvait déjà trois jeunes gens qui devaient eux aussi participaient à la cérémonie. Il y avait une fille brune et deux garçons vraiment très grands et très musclés. Les deux derniers n'avaient pas l'air très anxieux et il semblait se moquait de la fille qui elle, en revanche l'était. Elle gardait les yeux baissés et n’arrêtait pas de tordre ses poignets et ses chevilles.

Pour ma part, je n'étais pas stressée, mais plutôt impatiente que ça commence. Je voulais savoir dans quelle classe j'allais entrer. Un sage entra alors dans la pièce et prit la parole.

Bien, maintenant que tous le monde est là, suivez moi.

J'étais donc la dernière à être arrivée et j’espérais que je n'avais pas tout fait retarder. Nous le suivîmes dans une pièce plus grande, mais dans laquelle il faisait assez sombre. Derrière la table où étaient installés les maîtres, pas mal de personnes étaient venus pour assister à la cérémonie. Ce n'était pas un spectacle … Si ?

Je ne me laissais pas déstabiliser par leur présence et reportais mon attention sur la longue table qui se trouvait devant moi. Les sept maîtres étaient tous installés sur leurs chaises et je les détaillais en commençant par la gauche. Le prêtre et le sage, assis côte à côte avait le dos bien droit et écoutaient les paroles du prêtre qui récitait le discours habituel que je n'écoutais pas le moins du monde. Venait ensuite le maître artisan, un homme d'une trentaine d'années, le chasseur qui était la seule femme, l'assassin, la capuche blanche empêchant de voir les traits de son visage, le guerrier, un homme immense, carré d'épaules et sans une once de graisse et pour finir, l'archer. C'était le plus jeune du groupe, il ne devait pas avoir plus de vingt cinq ans et il semblait … s'ennuyer. Il nous détailla à tour de rôle et malgré l'obscurité, je pus distinguer que son regard s’arrêtait un peu plus longtemps sur moi.

Le premier à passer fut l'un des deux des deux garçons et l'archer fut le premier à s’asseoir, suivit de l'artisan, jusqu'à ce que le guerrier soit le seul debout. L'apprenti afficha une mine satisfaite et se rassit sur la chaise. Vint en ensuite la fille brune qui était encore plus anxieuse que dans la salle quelques minutes plus tôt. Elle fut accepter chez les artisans. Au moins, je n'entrerais pas dans cette guilde. Ce n'était pas un chemin qui m’intéressait spécialement.

Ce fut ensuite à moi. Je me levais donc de ma chaise et regardais le prêtre qui prit la parole.

Messieurs les représentants des classes, je vous laisse la parole !

La phrase habituelle qui voulait enfaîte dire : Je vous laisse faire, asseyez vous si vous ne voulez pas d'elle ...

L'assassin s'assit. Je n'avais pas spécialement envie d'entrer dans cette guilde, passait ma vie sous une capuche … Non. Suivit de l'artisan et du guerrier. Il restait donc le prêtre, le sage, le chasseur et l'archer. Je ne souhaitais pas particulièrement devenir sage ou prêtre et je fus soulager quand ils s'assirent tous les deux. Il restait le chasseur et l'archer.

Après cinq secondes, le chasseur s'assit, laissant le maître archer debout. Je souris et répondis sans hésiter au prêtre qui me demandait si j'étais d'accord.

Bien sur

Je me rassis sur la chaise, attendant que le cérémonie se termine. Le deuxième garçon fut choisi par le chasseur et le prêtre annonça la fin de la sélection.

Les spectateurs se levèrent les premiers, suivit des maîtres. J'attendis que la salle se vide un peu pour bouger et quand je le fis, le maître archer, qui était à présent le mien, me fit signe de le suivre. Et en silence. Je fis donc de mon mieux pour ne pas faire de bruit et me mordais la lèvre pour ne pas parler. Je le suivis donc jusqu'à ce que nous sortions du palais. Il se stoppa net et je faillis le percuter.

Il se tourna vers moi et me détailla rapidement. La première chose que je remarquais, c'est qu'il état grand et comme j'étais plutôt de petite taille, cela me frappa encore plus. Il avait des yeux vraiment très noirs et des cheveux courts de la même couleurs. Et une longue cicatrice traversait son visage, passant tout près de son œil.

Il y eu un moment de silence, mais il finit par prendre la parole.

Bonjour, je suis Soaric. Je vais devenir ton Maître. Comment t'appelles-tu ?

Il m'adressa un sourire encourageant et je lui répondis de mon habituelle voie enjouée.

Bonjour, je m'appelle Naïs ! Contente que vous m'ayez choisi !

Il se remit en marche et je me plaçais à ses côtés.

Et euh … Je n'aime pas trop vouvoyer les gens. Je peux vous tutoyez ?

Je n'aimais pas tutoyer les personnes et puis … autant partir sur de bonnes bases ...



Dernière édition par Naïs le Mer 10 Avr - 17:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]   Le début d'un apprentissage...[PV Naïs] Icon_minitimeMer 13 Mar - 19:00



- Bonjour, je m'appelle Naïs ! Contente que vous m'ayez choisi !

Naïs…joli prénom. Elle avait un ton enjoué, et c'était déjà un bon point de départ. Cela voulait dire qu'elle avait hâte d'être formée et c'était l'essentiel. Il se remit en marche, rester immobile trop longtemps attirait l'attention et la nuit n'était pas sûre même dans les villes, et elle se plaça rapidement à ses côtés en disant :

-Et euh … Je n'aime pas trop vouvoyez les gens. Je peux vous tutoyez ?

Le tutoyer ? Si elle en avait envie. Maintenant qu'il y pensait, si elle le vouvoyait, il aurait l'impression d'être vieux…

-Bien sûr que tu peux. Ce sera plus simple pour nous deux.

Il continua à avancer à travers la ville, se faisant discret. Déjà les rues étaient désertes hormis quelques patrouilles.

-Ou habites-tu ? Demanda-t-il au bout de deux minutes.

Elle lui indiqua le chemin et il l'y conduisit, ainsi il serait sûr qu'elle était arrivée à destination en un seul morceau. Son Maître lui avait dit une fois qu'un élève était comme une part de soi tant et aussi longtemps qu'il serait notre élève. Ou encore c'était notre enfant dont on avait la charge. Le lien qui se créait entre un Maître et son élève était fort et durable. Soaric le savait parce qu'encore aujourd'hui, après toutes ses années et la mort de Lyme, celui-ci était toujours en lui à lui donner des conseils lorsqu'il le fallait. Soaric espérait juste être à la hauteur pour Naïs.

Arrivés devant la porte de sa demeure, il lui dit :

-Profite de cette dernière soirée avec ta famille, Naïs. Tu ne les reverras pas avant un certain temps, je le crains. Je viendrais te chercher demain matin à l'aube. Bonne nuit Naïs.

Il inclina la tête et repartit, la laissant en famille. Lui-même retourna à l'auberge, se lava, mangea un peu et se coucha. Que dirait Lola ? Il lui avait encore dit qu'il ne prendrait certainement pas d'apprenti ! En plus une femme…connaissance Lola…elle allait le passer à l'interrogatoire…il se mit à rire tout seul. Quelques temps auparavant il ne l'aurait pas fait mais maintenant que tout s'arrangeait entre eux, il se le permettait et il voulait rire un maximum après tous ses mois de souffrance. En fait ce qui le faisait rire sur le moment c'était d'imaginer la tête de Lola quand il rentrerait…

Il ferma les yeux, priant pour réussir à former Naïs aussi bien que Lyme l'avait fait pour lui.

Le lendemain, il se réveilla dans une étrange position. Il était… de travers sur tout le lit, les pieds dans le vide. Il s'étira de tout son long, se leva, alla se laver et se changer. Même la nuit il transpirait. Tout de même, il ne faisait pas si chaud chez lui! Ou c'était pire en ville ?

Il se rafraîchit du mieux qu'il put et prit son sac, sortit de la chambre et ferma à clé. Là, il descendit et rendit les clés à l'aubergiste en le remerciant et alla récupérer sa monture. Magnifique elle était toujours là et en pleine forme ! Il remercia l'Artisan et lui donna une seconde pièce puis s'éloigna en tenant le cheval par la bride. Flûte, il n'avait pas demandé à Naïs si elle en avait un. Il bifurqua donc et se dirigea rapidement vers la foire. Elle était pauvre, mais il trouva ce qu'il cherchait. Pour avoir de l'argent pour un peu de nourriture, bon nombre de personnes vendaient leurs chevaux. Il en trouva un beau, robuste malgré le temps et le manque. Il avait une robe alezanne qui irait à merveille avec les cheveux de Naïs.

Tendant la somme demandée, Soaric prit le cheval dans son autre main et ainsi chargé retourna chez Naïs. Son Arc était autour de ses épaules, son sac accroché à la selle, et ses mains étaient occupées par les brides.

Il s'arrêta devant la maison et attendit qu'elle sorte. Elle devait encore dire au revoir…il ne pouvait guère le savoir, il n'avait pas eu à le faire à l'époque. Parce qu'il avait tué ses parents. Pour s'en libérer. En fait, ses mains étaient pleines de sang. Et il avait purgé sa peine avec toutes les atrocités subies. Maintenant il espérait juste vivre tranquillement.

Naïs finit par sortir, prête. Il lui tendit le cheval et lui dit :

-Tiens. Il est pour toi.

Il sourit puis aperçut un homme et un jeune garçon dans l'encadrement de la porte. Soaric leur sourit et alla se présenter, serrant la main du père, selon lui. Aucune parole ne fût échangée, mais le regard de l'homme voulait tout dire pour l'Archer. Il signifiait : "s'il arrive quoique ce soit à ma fille, je te fais la peau." En vulgaire et abrégé.

-Ne vous en faites pas, Monsieur. Répondit-il simplement.

Il mit un pied à l'étrier et grimpa sur son cheval, attendant que Naïs l'ait imité pour le mettre au pas à travers la rue. Il s'éloigna pour qu'elle puisse dire un dernier mot aux siens et l'attendit sur l'allée centrale. Une fois qu'elle fût à ses côtés, il se remit au pas et resta silencieux.

Il préférait parler une fois qu'ils seraient en-dehors de la ville. Il souriait en coin, sentant Naïs fébrile à ses côtés. Peut-être se retenait-elle de parler. Ca aussi…elle devrait s'y habituer, il n'était pas un grand bavard…Lola devait parfois lui tirer les vers du nez !

Ils croisèrent quatre Ombres mêlés aux citoyens qui gardaient la tête basse. Soaric se retint de grimacer. Il fallait trouver une solution…Bref, les murailles s'éloignèrent petit à petit dans leur dos, ne laissant plus que la route, la sécheresse et eux.

Finalement, Soaric se tourna vers son élève. Le soleil tapait dans ses cheveux et c'était limite s'il n'était pas ébloui.

-Bien, Naïs…as-tu déjà tiré à l'Arc ? Dis-moi ce que tu en sais, ce que tu attends à présent et…ce qu'il te vient à l'esprit.

Ainsi il pourrait la cerner et voir quel maniement était le plus convenable pour elle. Seulement…

-Il faudra te fabriquer un Arc d'entraînement aussi…je n'en voie pas sur toi là. Je te montrerais. Cependant ton véritable Arc, celui qui t'accompagnera pour une bonne partie de ta vie, tu ne le feras qu'à la fin de ton apprentissage. C'est ce qui marquera justement la fin.

Fabriquer le sien avec Lyme était gravé dans sa tête. Ca lui avait fait bizarre d'être libre ainsi d'une minute à l'autre. Lyme ne lui avait rien dit…et maintenant ce bel Arc était parti dans les flammes lorsqu'il avait sauvé Lola et Maedren à l'auberge…il le regrettait…malgré celui qu'il s'était refait. Ce n'était pas pareil.

Il se repositionna sur sa selle, la chaleur tapant sur le côté avec le jour naissant, et attendit une réponse…


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MessageSujet: Re: Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]   Le début d'un apprentissage...[PV Naïs] Icon_minitimeMer 13 Mar - 22:48



Bien sur que tu peux. Ce sera plus simple pour nous deux.

En effet. Et il ne me semblait pas beaucoup plus âgé que moi. Je souris, satisfaite et le suivi dans les rues sombres de la ville. Il se déplaçait sans faire de bruit, telle un ombre. Nous marchâmes quelques minutes en silence et la question qu'il me posa me surpris.

Ou habites-tu ?

Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il me demande cela, mais je lui indiquais le chemin à suivre. Nous n'étions pas très loin et le trajet ne dura pas plus de dix minutes. Il m'accompagna jusque devant la porte et prit la parole.

Profites de cette dernière soirée avec ta famille, Naïs. Tu ne les reverras pas avant un certain temps, je le crains. Je viendrais te chercher demain à l'aube. Bonne nuit Naïs.

D'accord, merci ! Bonne nuit.


Il s'éloigna et quand il disparut au coin d'une rue, je me décidais enfin à rentrer chez moi. Je poussais lentement la porte, me demandant quelle allait-être la réaction de mon père en me voyant débarquer. A peine eus-je refermer la porte derrière moi que je vis une petite silhouette courir dans ma direction. Lewän se jeta sur moi, me faisant perdre l'équilibre. Je me rattrapais de justesse pour ne pas m'écraser sur le sol et je portais Lewän jusqu'au salon où je trouvais mon père. Je lui souris en posant mon frère sur le sol et m'installait dans un fauteuil face à lui. Il me regarda et haussa les sourcils. Je lui répondis simplement.

Archer !

Il me sourit et se tourna ensuite vers Lewän.

Viens bonhomme, on va allez préparer le repas pendant que Naïs se repose un peu.

Je regardais Lewän en fronçant les sourcils, légèrement amusée. Mon père ne cuisinait pas souvent et il était tard, je m'étonnais qu'ils n'aient pas encore mangés. Lewän sourit et répondit à ma question muette.

Papa a fait brûler le premier lapin …

J’éclatais de rire devant la mine désespérée que pris Lewän et monter dans la salle de bain pendant qu'ils préparaient tous deux le repas. Je détachais mes cheveux et pris une douche rapide avant de redescendre pour passer à table. Le dîner fut agréable, la discussion tournant autour de sujet plaisant et finissant la plupart du temps par des rires. Lorsque nous eûmes finit de manger, Lewän parti se coucher et je me retrouvais seule avec mon père.

Je pars demain à l'aube.

D'accord ! On seras là pour te dire au revoir, je veux voir ton maître.


Je levais les yeux aux ciels en rigolant et lui dit bonne nuit avant de monter dans ma chambre. J'ouvris légèrement la fenêtre, laissant passer l'air un peu frais de la nuit et me changer pour dormir. Je n'allais pas tout de suite dans mon lit, cependant. J'avais dormi une bonne partie de l'après-midi et je n'étais pas fatiguée. Je m'appuyais sur le rebord de la fenêtre et regardais le ciel étoilé.

J'avais un peu de mal à réaliser ce qui m'arrivait, tout était aller si vite ! J'avais passé la cérémonie et à ma plus grande joie, Soaric m'avait choisi. J'étais une apprentie archer ! Et demain, je partirais avec lui pour commencer ma formation …
D'ailleurs, il m'avait dit qu'il passerait à l'aube et si je ne voulais pas être fatiguée, il vaudrait mieux que je me couche. Je m'allongeais sur le lit, sans aucune couverture, avec la chaleur je risquerais d'avoir beaucoup trop chaud, et m'endormis rapidement.

***

Le lendemain, je me réveillais facilement et en pleine forme. Je préparais un sac avec quelques vêtements de rechanges et me rafraîchit comme je pus avant de m'habiller. Je remplaçais le pantalon gris de la veille par un en cuir, plus pratique pour voyager et le tee shirt par un débardeur, mais je gardais les bottines. Je ne m'attachais pas les cheveux, préférant les garder libres. J'accrochais ma bourse contenant des pièces à ma ceinture et y ajoutait mon petit poignard. Une fois prête, je descendis dans la salle à manger ou je trouvais Lewän et mon père, déjà debout en train de déjeuner. Je m'installais avec eux et n'ayant pas vraiment faim, je me contentais d'un bout de pain. (ça rime x))

Je dis au revoir à Lewän et à mon père et sortit de la maison. Je trouvais Soaric dans la rue, tenant deux chevaux par la bride.

Tiens. Il est pour toi.

Il m'avait acheté un cheval ? Je saisis la bride et détaillais la monture. Une robe alezane, assez robuste. C'était un bel animal. Je remarquais alors Lewän et mon père dans l'encadrement de la porte. Soaric alla serrait la main de mon père, mais je n'entendis pas ce qu'il lui dit. Il monta ensuite sur son cheval et s'éloigna au pas, me laissant avec ma famille. Je déposais un bisou sur leurs joues et après un dernier au revoir, je montais sur le dos de ma monture.

Je suis déjà monté à cheval et ça ne me posait donc pas trop de problème de voyager ainsi. Je rejoignis Soaric dans l'allée et il se remit en route en silence quand j'arrivais à ses côtés.

Nous nous dirigeâmes vers la sortie de la ville sans un mot. Chose compliquée pour moi. J'étais assez bavarde, ce qui ne semblait pas être le cas de Soaric et je me mordis les lèvres pour ne pas ouvrir la bouche. Nous nous éloignèrent de la ville et il se tourna vers moi et parla enfin.

Bien, Naïs … as-tu déjà tiré à l'Arc ? Dis-moi ce que tu en sait, ce que tu attends à présent et … ce qu'il te vient à l'esprit.

Ce qu'il me venait à l'esprit ? En ce moment même … Plein de choses.

Il faudra te fabriquer un Arc d'entraînement aussi … je n'en voie pas sur toi là. Je te montrerais. Cependant ton véritable Arc, celui qui t'accompagnera pour une bonne partie de ta vie, tu ne le feras qu'à la fin de ton apprentissage. C'est ce qui marquera justement la fin.

Je pris mon temps pour répondre pour une fois, réfléchissant à ce que j'allais dire.

Oui j'ai déjà tiré à l'Arc. Mon père est un Chasseur et jusqu'à mes douze ans, je chassais beaucoup avec lui, mais il y a eu des … complications et depuis, je n'ai presque plus touché à un arc. Après, ce que j'attends et bien … Je voudrais justement réapprendre à tiré et m'améliorer. Et pour ce qu'il me vient à l'esprit, il y a plein de choses, mais j’espère vraiment me réconcilier avec cet objet et les flèches !

En effet, après le départ de mon père, je n'avais plus touché à un arc où une flèche. Cela me rappelait trop les moments que j'avais passé avec lui. Mais maintenant que j'avais retrouvé mon père et que je le savais heureux, je pouvais tourner la page.

Nous continuâmes notre route, s'éloignant de plus en plus de la ville jusqu'à ne plus l'apercevoir. Le soleil tapait vraiment très fort et je saisis ma gourde pour boire une gorgée d'eau qui était déjà devenu un peu tiède.

Je portais ensuite mon attention sur le cadeau de Soaric. Un très beau cadeau, je pouvais le dire. Je n'avais jamais eu de cheval à moi et voilà qu'il m'en offrait un !

Au fait, merci pour le cheval !

Je ne l'avais même pas remercié avant, mais comme on dit, il n'est jamais trop tard.
Il fallait que je lui trouve un nom à cet animal. Aucun ne me venais à l'esprit pour le moment et je décidais donc de chercher plus tard. Pour le moment, une autre question me trottait dans la tête et je finis par la poser.

Où allons-nous ?



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MessageSujet: Re: Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]   Le début d'un apprentissage...[PV Naïs] Icon_minitimeJeu 14 Mar - 18:42



La ville s’éloignait lentement derrière eux tandis que Naïs répondait :

- Oui j'ai déjà tiré à l'Arc. Mon père est un Chasseur et jusqu'à mes douze ans, je chassais beaucoup avec lui, mais il y a eu des … complications et depuis, je n'ai presque plus touché à un arc. Après, ce que j'attends et bien … Je voudrais justement réapprendre à tiré et m'améliorer. Et pour ce qu'il me vient à l'esprit, il y a plein de choses, mais j’espère vraiment me réconcilier avec cet objet et les flèches !

Elle avait donc aussi eu son lot de malheurs…Soaric se demandait parfois si tout le monde y était destiné…
Pour l’Arc, qu’elle ait des bases était un bon début. Et comme il s’en était douté, Naïs aimait parler, mais surtout, le fait qu’elle pense à énormément de choses montrait sa vivacité.

Avançant tranquillement avec cette chaleur, il l’entendit boire avant qu’elle ne s’exclame :

- Au fait, merci pour le cheval !

-C’est normal. Répondit-il en souriant.

Comme s’il l’avait laissée sans monture…Il regarda de côté. Logiquement, une forêt serait bientôt en vue. Ce n’était guère une forêt avec le peu d’arbres qu’il y avait, mais il s’en contenterait pour fabriquer son Arc, ses flèches et débuter ses leçons.

- Où allons-nous ?

Ah ! enfin elle demandait !

-J’ai cru que tu ne demanderais jamais…Pour l’heure, nous allons en forêt.

Maintenant, il pouvait lui aussi s’amuser à rester mystérieux. Lyme lui avait souvent caché leurs destinations, le laissant réfléchir et s’inquiéter inutilement. Au bout de cinq minutes, il bifurqua en direction des quelques arbres qui constituaient la « forêt ». Il vérifiait bien sûr qu’ils n’étaient pas suivis. Attachant son cheval, il attendit que Naïs le rejoigne pour commencer.

-Contrairement aux apparences, un Arc n’est pas qu’un bout de bois plié. C’est une arme et je veux que tu en sois consciente pour le reste de ta vie.

Il s’approcha avec elle d’un arbre quelconque et posa sa main à plat sur son tronc. Il murmura, ce rappelant cette scène avec son Maître :

-Un arbre est vivant, tu le sais. Seulement, chaque arbre ne donnera pas le même Arc. Certains valoriseront la force, d’autres la vitesse ou la portée. Ces facteurs, je vais les développer et nous verrons ce qui te correspond.

Il la regarda. Elle était pendue à ses lèvres.

-Maintenant tu vas choisir l’arbre qui accueillera ton Arc temporaire. Promène toi sans t’éloigner, pose ta main sur le tronc et écoute l’arbre.

Il resta près des chevaux, la laissant faire. Elle sembla d’abord hésiter, ce tourna vers lui mais il ne bougea pas. C’était entre elle et la nature pour l’heure.

Il observa principalement ces mouvements et sa démarche, chose qu'il n'avait pu faire convenablement en ville ou il se sentait oppressé. La nature était si relaxante, malgré la situation…Elle avait une fluidité dans les mouvements, une fluidité qui démontrait son endurance. Bien…il verrait jusqu'où celle-ci irait. Fallait pas croire, elle allait en baver à certains moments. Lyme n'avait pas fait de lui l'un des meilleurs Archers du Royaume en le berçant.

Au bout de quelques temps, elle lui montra que c'était bon. Alors il sortit sa dague et son épée, jusque là camouflée, et s'approcha. L'arbre était petit mais semblait fort. Il posa les armes au sol et s'agenouilla, faisant signe à Naïs de l'imiter.

-Vois-tu, tu vas tuer un arbre pour te confectionner une arme. Pour pouvoir te défendre. La moindre des choses est de le remercier pour son geste.

Il posa une main comme tout à l'heure sur le tronc, attendit que celle de Naïs la rejoigne et murmura pour qu'elle entende et apprenne les paroles :

-Merci, Roi des forêts, de te sacrifier en notre nom. Merci de nous permettre de prendre en ce jour ton corps pour le modeler à notre manière.

C'était court, mais cela suffisait. Se relevant, il prit l'épée est, y mettant toute sa force, commença à couper l'arbre. Il coupa la plus grosse de ses branches, la plus longue aussi.

Essoufflé et trempé rien que par cet effort à cause de la chaleur, il expliqua derechef, reprenant ses paroles précédentes :

-Tu dois te demander pourquoi je t'ai dit que tu le tuais alors que je n'ai pris qu'une branche. C'est simple : cette branche, il ne la retrouvera plus. C'est présent comme une plaie béante qui va sans doute s'infecter et détruire l'arbre de l'intérieur. Tu peux revenir ici dans trois mois, l'arbre y sera, en apparence aussi beau que là, mais en fait il sera en train d'agoniser.

S'installant en tailleur, il prit sa dague et commença à tailler la branche. Il la lissa, retira les boutons, les feuilles, tout ce qui gênait. Au fur et à mesure, il le pliait, lentement pour ne pas le casser. Il avait déposé son propre Arc à côté et laissait Naïs le prendre pour l'observer si elle le souhaitait.

Il sortit de sa poche la corde spéciale et fît des tests avec le morceau de bois. Lorsque celle-ci fût bien tendue, le bois plié convenablement, il le lissa encore un coup.

-Maintenant, je te donne l'une de mes flèches et tu vas tirer dans l'arbre. Celui qui nous a donné ton Arc. Que je voie une fois comment tu te débrouilles.

Il lui tendit l'arme et alla récupérer une flèche qu'il lui donna par la suite. Il s'écarta pour l'observer. La flèche se planta dans l'arbre certes, mais…

-Ton tir est correct. Cependant tu es très mal placée. Tes bras sont trop bas, si tu veux une fois avoir plus de portée ça ne fonctionnera pas. Tes jambes aussi, il faut plus les éloigner l'une de l'autre. Recommence.

Elle se repositionna après avoir récupéré la flèche et cette fois il se rapprocha pour la remettre bien. Il mit sa main sur son avant-bras et le releva perpendiculairement au corps. Il tapa dans son talon pour l'avancer, il replaça ses doigts sur la corde.

Puis il alla vers l'arbre. Se mit devant.

-Je veux que tu tires au-dessus de moi.

Il gardait son regard dans le sien. Il y vit la peur. Le doute. Bien sûr, elle pensait qu'elle allait le tuer. A elle de voir si elle prenait le risque ou attendait d'être plus avancée dans l'art de l'Archerie…


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MessageSujet: Re: Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]   Le début d'un apprentissage...[PV Naïs] Icon_minitimeJeu 14 Mar - 22:52



J’ai cru que tu ne demanderais jamais…Pour l’heure, nous allons en forêt.

Bon, j'avais certes mis du temps avant de demander, mais nous n'étions pas parti depuis très longtemps non plus. En forêt ? Voilà qui n'étais pas très précis comme réponse …
La forêt en question apparut sur notre gauche et je suivis Soaric vers la lisière des arbres. A bien regarder, ce n'était pas vraiment une forêt finalement, mais plutôt un petit bois qui se trouvait au milieu de nul part. J'attachais … le-cheval-auquel-je-n'avais-toujours-pas-trouver-de-nom et rejoignis Soaric un peu plus loin.

Contrairement aux apparences, un Arc n’est pas qu’un bout de bois plié. C’est une arme et je veux que tu en sois consciente pour le reste de ta vie.

Il fallait que je retienne ceci le reste de ma vie ? J'encrais ses paroles dans ma mémoire et m'approchais de lui alors qu'il posait une de ses mains sur un tronc pour entendre les paroles qu'il murmura.

Un arbre est vivant, tu le sais. Seulement, chaque arbre ne donnera pas le même Arc. Certains valoriseront la force, d’autres la vitesse ou la portée. Ces facteurs, je vais les développer et nous verrons ce qui te correspond.

J'écoutais attentivement ses paroles, ne souhaitant pas perdre un seul mot de ce qu'il disait.

Maintenant tu vas choisir l’arbre qui accueillera ton Arc temporaire. Promène toi sans t’éloigner, pose ta main sur le tronc et écoute l’arbre.

Je le regardais, hésitante. Il ne fit cependant pas un geste et je me mis à la recherche d'un arbre qui pourrait me convenir. La force, la vitesse, la portée … D'accord, mais quels arbre valorisait quels facteurs ?

J'imitais donc Soaric, posant ma main à plat sur plusieurs troncs d'arbres qui se trouvaient aux alentours. Certains étaient, grands, d'autres petits, fins, épais, vieux, jeunes. Il y avait l'embarras du choix, mais ce n'est pas à cela que je m’intéressais. Soaric m'avait conseiller d'écouté l'arbre, pas de simplement le toucher. Après un temps de recherche, je trouvais un arbre qui me convenait.

Quand j'avais posé ma main sur l'écorce du tronc, j'avais … senti quelque chose qui me plaisait. Il n'était pas très grand, mais le tronc était assez épais et il semblait solide.

J'ai trouvé !

Soaric sortit alors deux lames que je n'avais pas remarqué jusqu'à maintenant et s'agenouilla près de l'arbre en les posant dans l'herbe sèche.

Vois-tu, tu vas tuer un arbre pour te confectionner une arme. Pour pouvoir te défendre. La moindre des choses est de le remercier pour son geste.

Je ne compris pas vraiment. Il ne comptait tout de même pas couper l'arbre à sa base ? J'interrompis mes pensées et posais ma paume à côté de celle de Soaric, contre le tronc de l'arbre.

Merci, Roi des forêts, de te sacrifier en notre nom. Merci de nous permettre de prendre en ce jour ton corps pour le modeler à notre manière.

Ses paroles si, il fallait que je les retiennes aussi. C'était apparemment assez important. Il se releva alors et s'attaqua à la plus grande branche de l'arbre avec son épée, frappant avec force jusqu'à ce que la branche finisse par se détacher du tronc et tombe sur le sol. Il reprit ensuite la parole, essoufflé par l'effort qu'il venait de fournir.

Tu dois te demander pourquoi je t'ai dit que tu le tuais alors que je n'ai pris qu'une branche.

En effet, c'est ce que je m'étais demander et il me donna une explication.

C'est simple : cette branche, il ne la retrouvera plus. C'est présent comme une plaie béante qui va sans doute s'infecter et détruire l'arbre de l'intérieur. Tu peux revenir ici dans trois mois, l'arbre y sera, en apparence aussi beau que là, mais en fait il sera en train d'agoniser.

Je réfléchirais à ce qu'il venait de dire. C'était comme les être humains. Certains étaient détruit par d'autre intérieurement et même si en apparence ils semblaient heureux, il souffraient. Je repoussais mes pensées moroses et m'installais à côté de Soaric sur le sol. Il commença la fabrication de l'Arc et je détaillais attentivement ses mouvements. Il me permit d'examiner le sien, ce que je fis avec joie. Il étais assez grand, comme son propriétaire, le bois était assez sombre et souple. Je le reposais à côté de Soaric et attendit le plus patiemment possible qu'il ai finit.

Quand ce fut chose faite, il se leva et me tendit l'arme. Plutôt légère, le bois était souple et la corde ne se tendait pas trop difficilement.

Maintenant, je te donne l'une de mes flèches et tu vas tirer dans l'arbre. Celui qui nous a donné ton Arc. Que je voie une fois comment tu te débrouilles.

Il sortit une de ses flèches de son carquois et me la tendit avant de s'écarter un peu. D'accord. Je n'avais pas tiré à l'arc depuis un certain temps et je fis de mon mieux pour me rappeler les conseils de mon père.

Se mettre de profil.
Encocher la flèche.
Tendre le bras qui tient l'arme.
Amener la corde au niveau du coin de la bouche.
Calmer sa respiration.
Et … Ouvrir les doigts.

Je fus surprise que la flèche atteigne sa cible. Je ne m'attendais pas vraiment à réussir !

Ton tir est correct. Cependant tu es très mal placée. Tes bras sont trop bas, si tu veux une fois avoir plus de portée ça ne fonctionnera pas. Tes jambes aussi, il faut plus les éloigner l'une de l'autre. Recommence.

J'allais récupérer la flèche et me remis en position. Cette fois-ci, Soaric s'avança et releva mes bras, replaça mes pieds et descendit mes doigts sur la corde tendu. J'allais ouvrir les doigts, mais retint mon geste au dernier moment quand Soaric se retrouva face à moi, le dos contre l'arbre.

Je veux que tu tires au-dessus de moi.

Quoi ?! Mais il voulait que je le tues ? Certes, j'avais atteint le tronc de l'arbre à mon premier essai, mais je ne risquais de ne blesser personne ! Le regard de Soaric ne me quitta pas. Il semblait attendre. Voir si j'allais prendre le risque de laisser partir ma flèche.

Après un court moment de réflexion, je finis par baisser l'arc. Cela faisait bien trop longtemps que je n'avais pas tiré pour prendre ce risque. Et puis ... Je souhaitais que mon apprentissage dur plus de vingt quatre heures !

Je risquerais de te blesser. Ou même de te tuer et je ne souhaites pas vraiment que cela arrive.

Il ne fît aucune réflexion et s'écarta.

Je me remis alors en position. Je voulais m'exercer un peu. Je fis attention à reprendre la bonne position, bras perpendiculaires au corps, jambes légèrement écartées. Ma flèche atteignit l'arbre, mais pas forcement à l'endroit que j'avais souhaité. Je ne me décourageais pas pour autant et tirais plusieurs fois de suite, allant récupérer la flèche à chaque fois, sous le regard de Soaric. Quand ma flèche partit plus ou moins droite et se ficha convenablement dans le tronc de l'arbre, je pris pour repère une trace que la flèche avait faite dans l'écorce et essayais de m'imaginer que c'était le haut du crâne de Soaric.

Je respirais calmement et le trait fila … pour se planter juste deux ou trois centimètres au-dessus du repère que j'avais pris. Bon … C'était au-dessus !

Je rendis sa flèche à Soaric et m'adressait à lui.

Je n'étais pas trop sur de moi tout à l'heure. Et je pense que j'ai bien fait de ne pas tirer, la flèche n'a pas tout le temps atteint son objectif.

Je me rendis alors compte que jusqu'à ce moment, je n'avais presque pas parler, me contentant de l'écouter. Ce qui était une chose assez rare chez moi !

J'attendis alors son avis sur mes tirs et peut-être les prochaines instructions ...


Edit Lola: hellooow! Je me tape l'incruste deux secondes dans ton rp! C'est juste pour te dire...Que je trouve que tu devrais plus décrire les sentiments de ton personnage! On comprend pas beaucoup ce qu'elle ressent dans telle ou telle situation, ce qu'elle pense de son maître...Parce-que franchement, tu as un super bon niveau d'écriture et je pense qu'il ne te manque que ça pour t'améliorer! Sérieusement!! Alors travaille sur ce point si t'en as envie et je te vénérerai -3-



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MessageSujet: Re: Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]   Le début d'un apprentissage...[PV Naïs] Icon_minitimeVen 15 Mar - 11:12



Naïs prit quelques minutes de réflexion avant de baisser son Arc et de dire :

- Je risquerais de te blesser. Ou même de te tuer et je ne souhaites pas vraiment que cela arrive.

Il ne répondit pas et s’écarta simplement. Il se mit de côté, l’observant alors qu’elle reprenait position et recommençait. Soaric était pour l’heure satisfait d’elle. Elle savait écouter, savait réfléchir et ne cherchait pas à aller plus vite que la musique. Il prévoyait de l’initier aux secrets profonds de l’Arc. De lui montrer la finesse de cet art et de la rendre attentive à son Arc. Comme une épée, il était à présent un prolongement d’elle. Elle devait l’écouter et le comprendre. Mais tout viendrait en temps et en heure.

Il regarda donc la jeune femme tirer, sa flèche se plantant de plus en plus dans l’arbre. Elle semblait même s’imposer des objectifs au vu de son regard. A la fin, elle lui tendit sa flèche et lui dit :

- Je n'étais pas trop sur de moi tout à l'heure. Et je pense que j'ai bien fait de ne pas tirer, la flèche n'a pas tout le temps atteint son objectif.

Il sourit, faisant tourner la flèche entre ses doigts. Elle s’analysait et était assez juste dans son raisonnement.

-Tu as déjà de bonnes bases et tu arrives à te concentrer. C’est une bonne chose. Maintenant, il faut que tu accèdes à une autre forme de concentration. Ce sera la première partie de mon enseignement. Après bien sûr je compliquerais le tout.

Il prit son Arc, encocha la flèche sans pour autant tendre la corde. Il se plaça à la place de Naïs et lui dit :

-Il faut te concentrer sur ta cible comme sur ta flèche. Quand tu t’apprêtes à tirer, il faut que tu sois enfermée dans une bulle qui ne comporte que toi, ta flèche et ta cible. Ton corps doit être à l’écoute du moindre changement dans l’environnement. Il faut que, dans ta flèche, tu y glisses ta volonté et la guide jusque ta cible.

Il se plaça, montrant bien les gestes à son élève, et tendit la corde en fermant les yeux. Aussitôt, tout s’évapora. Il sentait la flèche dans sa main, la corde contre ses doigts. Il sentait la nature, l’odeur âcre de la chaleur, le bois des arbres. Mais surtout, il voyait sa cible. Sur ses paupières closes, il voyait l’arbre de Naïs se dresser droit et fier à quelques bons mètres de lui. Sa respiration ralentit jusqu’à devenir infime.

La flèche glissa de la corde avec vitesse et précision. Elle se planta droit dans le repère tracé plus tôt par la jeune femme avec un bruit mat. Ce n’est que là que sa respiration redevint normale, qu’il abaissa son arme et rouvrit les yeux.

-Tirer les yeux fermés n’est pas simple au début. Et ce n’est pas quelque chose que l’on fait régulièrement. Mais parfois, si du dois tirer de nuit, cette technique te sera utile. Tu visualises ta cible dans ta tête, sur tes yeux. Et tu accompagnes ta flèche. Tu n’y arriveras sans doute pas du premier coup. Mais tu t’y exerceras tous les jours.

Jamais il n’avait parlé autant. Mais l’enseignement de Naïs lui était devenu important. Il se rendait compte de ce que c’était, cette transmission de savoir, de connaissances. Il comprenait à présent ce que Lyme voulait dire quand il lui disait :

« Un jour, tu comprendras ce qu’est réellement un Maître. »

Il chercha la flèche et la lui tendit une nouvelle fois. Elle parut hésiter, sembla vouloir poser une question, mais il lui sourit. Il ne lui en voudrait pas si elle échouait. C’était normal à ce stade. Il avait aussi peur d’aller trop vite. Mais pour lui, apprendre à écouter son arme et la nature, trouver sa cible aveugle ou non était le plus essentiel. Ensuite viendrait les tirs en mouvement, les tirs dans l’urgence…il façonnerait ses capacités et un jour sa concentration serait automatique.

Il s’écarta et la laissa faire. Elle tenta de l’imiter mais comme convenu, la flèche passa largement à côté de l’arbre. Elle parut dépitée tandis qu’il récupérait la flèche.

-Ne sois pas déçue. Tout ne viendra pas en un claquement de doigt. Et je ne te lâcherais pas avant que tu sois parfaite. Tu devras me supporter, je le crains !

Lui prenant l’épaule, il l’entraîna à sa suite vers les chevaux. Ils grimpèrent et reprirent la route. S’il pouvait arriver près de la Rivière avant la tombée de la nuit, ce serait pas mal. Malgré le peu d’eau, ils pourraient se laver.

C’était étonnant qu’elle garde le silence aussi longtemps. Pourtant, il sentait qu’elle mourrait d’envie de parler…alors, au bout de dix minutes de supplice, il soupira en silence et lui dit :

-Allez exprime-toi Naïs. Tu en meurs d’envie.

Il souriait d’avance et attendit le flot de paroles…

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]   Le début d'un apprentissage...[PV Naïs] Icon_minitimeMer 10 Avr - 1:33



Tu as déjà de bonnes bases et tu arrives à te concentrer. C’est une bonne chose. Maintenant, il faut que tu accèdes à une autre forme de concentration. Ce sera la première partie de mon enseignement. Après bien sûr je compliquerais le tout.

Naïs regarda Soaric encocher une flèche et se placer au même endroit quelle quelques instants plus tôt. Elle repensa à ses paroles et elle se surprit elle même. Elle avait reussi à se concentrer longtemps ! Elle avait en effet recommencé son tir plusieurs fois, de nombreuses fois même. Elle qui n'était pas vraiment patiente habituellement et bien elle avait continué. Quand elle était en train de tirer, elle n'avait pas fait attention au reste. Juste son arc, la flèche et la cible. La voie de son maître la ramena à la réalité.

Il faut te concentrer sur ta cible comme sur ta flèche. Quand tu t’apprêtes à tirer, il faut que tu sois enfermée dans une bulle qui ne comporte que toi, ta flèche et ta cible. Ton corps doit être à l’écoute du moindre changement dans l’environnement. Il faut que, dans ta flèche, tu y glisses ta volonté et la guide jusque ta cible.

La jeune femme comprenait à peu près ce qu'il voulait dire, bien que glisser sa volonté dans sa flèche, pour le moment elle ne voyait pas trop comment faire.

Il se mit en place dans un mouvement souple et ferma les yeux. Naïs le regarda attentivement. Il était dans son élément, sur de lui et confiant. Il ne faisait qu'un avec son arc. Soaric l'intriguait. Il prenait la parole assez souvent, mais il paraissait tout de même réservé. La jeune femme ne le connaissait pas depuis très longtemps pour le moment et ne pouvait donc pas se faire une idée très precise du caractère de son maître, mais elle pouvait voir de quoi il était capable et il semblait vraiment très doué avec un arc dans les mains. 

Ses pensées se confirmèrent quand la flèche se planta dans le bois de l'arbre, juste dans le repère qu'elle avait fait. Et il n'avait pas ouvert les yeux ! Il abaissa alors son arc. "Uniquement quand ta flèche a atteint sa cible, tu peux abaisser ton arme, Naïs" Elle se remémora les paroles de son père qui dataient d'il y a bien longtemps. Un infime mouvement quand la flèche par et on peut rater son objectif. Elle se souvenait des conseils de son père, mais maintenant, il fallait les mettre en applications. Et Soaric était là pour ça.

Tirer les yeux fermés n’est pas simple au début. Et ce n’est pas quelque chose que l’on fait régulièrement. Mais parfois, si du dois tirer de nuit, cette technique te sera utile. Tu visualises ta cible dans ta tête, sur tes yeux. Et tu accompagnes ta flèche. Tu n’y arriveras sans doute pas du premier coup. Mais tu t’y exerceras tous les jours.

Naïs hocha la tête et fronça les sourcils quand Soaric lui tendit une nouvelle fois la flèche. Tirer les yeux fermés, comme venait de le dire son maître n'était pas simple au début. Elle ouvrit la bouche, la referma et saisit finalement la flèche. Après tout, ça n'allait pas venir en un claquement de doigts ! Il fallait qu'elle essaye. Elle se replaca et une fois la flèche encochée et le bras tendu, elle regarda l'arbre avant de fermer les yeux. Dès que ce fut fait, la tache se compliqua. Visualiser la cible ... Un arbre, mais il lui était impossible de le situer de façon à l'atteindre dans l'espace qui l'entourait. Elle savait qu'il était devant elle et vu qu'elle n'avait pas trop bougé, elle devait être à peu près bien placée. Elle fut tentée d'ouvrir les yeux pour verifier, mais n'en fis rien. C'était le but de l'exercice. 

Naïs fit ensuite attention aux bruits qui l'entouraient. Le bruit d'insectes peuplant les forêts, le bruit des chevaux un peu plus loin, sa propre respiration. Le vent ne posait pas de problème en ces temps de secheresses, ce qui retirait une grosse difficulté à l'exercice, mais c'était vraiment ... compliqué. Elle finit par ouvrir les doigts et elle sentit la flèche partir. La corde frotta sur son avant bras, lui brulant légèrement la peau. Elle abaissa l'arc en grimacant à cause de la douleur, mais surtout à cause de la flèche qui avait finit sa course non pas dans l'arbre, mais un peu plus loin, trop sur la droite pour ne serait-ce qu'effleurer l'écorce. 

Ne sois pas déçue. Tout ne viendra pas en un claquement de doigt. Et je ne te lâcherais pas avant que tu sois parfaite. Tu devras me supporter, je le crains !

Naïs sourit tandis que Soaric allait ramasser sa flèche. Avant qu'elle soit parfaite ? Cela allait sûrement prendre du temps alors. En plus d'ameliorer ses capacités au tir à l'arc, pour qu'elle soit parfaite, il faudrait aussi qu'elle se montre plus patiente, moins curieuse, et peut-être qu'elle parle moins aussi. D'ailleurs elle n'avait pas beaucoup ouvert la bouche jusqu'à maintenant, se contentant d'écouter Soaric. 

Je vais pouvoir te supporter. Tu n'as pas l'air trop méchant, ni trop gentil non plus, et tu as l'air d'être un bon maître.

Ils retournèrent vers les chevaux et Naïs attacha son arc à sa selle. Elle n'avait pas de flèche pour le moment, mais elle garderait cet arc le temps de son apprentissage, alors autant en prendre soin. Elle s'installa sur sa selle et ils prirent la route en direction de ... Justement, la jeune femme ne savait pas ou ils allaient. Tout à l'heure, Soaric lui avait dit en forêt. D'accord, mais maintenant ? Il y avait forcement une destination, sauf si Soaric lui même ne savait pas vraiment où ils allaient, ce qui étonnerait Naïs. Elle jeta un regard à son maître qui restait silencieux. Il parlait plus dans la forêt ... Soaric du sentir que Naïs se retenait de parler puisqu'il lui fît remarquer.

Allez exprime-toi Naïs. Tu en meurs d’envie.

La jeune femme leva les yeux vers lui. 

Vraiment ? Parce que, enfin ... Tu n'es pas très bavard. Enfaite, je me demandais ou nous allions, parce que tu ne m'as pas vraiment répondu tout à l'heure. Ikrahm est au Nord, nous allons vers le Sud, enfin je crois, et il y a plein d'endroit ou nous pourrions aller. Sauf si tu n'as pas de destination précise, mais ça m'étonnerait ... C'est le cas ?

La monture de la jeune femme fît un écart, la coupant dans ses paroles. Naïs se rappela alors qu'elle n'avait pas de nom, mais était-ce vraiment utile ? Elle se tourna vers le cheval de Soaric. Il était un peu plus grand, et plus calme aussi. Celui de Naïs ne cessait pas de piaffer, de s'écarter du chemin. Elle arrivait à le contrôler, mais s'il se calmait un peu ce serait tout de même mieux. Elle reprit la parole.

Tu penses que c'est nécessaire que je trouve un nom à ... Ce cheval ? Ou alors "le cheval" suffit ? Le tien en a un ? De nom ?

Soaric lui avait dit de s'exprimer, alors elle n'allait pas s'en priver ! Elle avait une dernière question à lui poser.

Combien de temps dur un apprentissage à peu près ?

Soaric la regardait, une lueur amusée dans le regard. 

Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai quelques chose sur le visage ?

Joignant le geste à la parole, elle se frotta le nez, le menton, les joues. Elle avait posé trois questions. Et elle se rendit compte qu'elle n'avait pas laissé Soaric répondre entre chacunes. Elle se passa une main dans les cheveux pour repousser une mèche de son visage et tourna la tête vers lui.

Je parle trop. Mais ... Maintenant je te laisse répondre !

Ils avaient bien avançé depuis ce matin à l'aube et il commençait à faire de plus en plus chaud. Naïs reporta son attention sur le chemin, attendant une réponse de Soaric, si réponse il lui donnait.

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MessageSujet: Re: Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]   Le début d'un apprentissage...[PV Naïs] Icon_minitimeMer 10 Avr - 18:40

Il savait que Naïs allait parler. Et en effet…après avoir levé les yeux vers lui :

- Vraiment ? Parce que, enfin ... Tu n'es pas très bavard. Enfaite, je me demandais ou nous allions, parce que tu ne m'as pas vraiment répondu tout à l'heure. Ikrahm est au Nord, nous allons vers le Sud, enfin je crois, et il y a plein d'endroit ou nous pourrions aller. Sauf si tu n'as pas de destination précise, mais ça m'étonnerait ... C'est le cas ?

Soaric sourit alors que la jeune femme calmait son cheval qui avait fait une embardée. Elle avait peur qu'il ne l'abandonne quelque part ? Ou bien qu'il l'emmenait dans une sorte de prison pour qu'elle demande à chaque fois où ils allaient ? Parce que Soaric le lui aurait dit de toute façon…

- Tu penses que c'est nécessaire que je trouve un nom à ... Ce cheval ? Ou alors "le cheval" suffit ? Le tien en a un ? De nom ?

Le cheval…Soaric flatta l'encolure du sien. Kaïtos il s'appelait. Mais il n'eut pas le temps de répondre :

- Combien de temps dur un apprentissage à peu près ?

Il la regarda, amusé par toutes ses questions et surtout par le fait qu'elle ne lui laisse aucune seconde pour répondre. La jeune fille fronça les sourcils, semblant s'interroger avant de s'exclamer :

- Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai quelques chose sur le visage ?

Elle se frotta les joues, le nez, le menton…non elle n'avait rien. C'était juste sa vivacité qui amusait Soaric. Elle lui rappelait un peu Lola en fait. En un peu plus jeune. Un tout petit peu. La route continuait son tracé, et ils avaient bien avancés depuis leur départ. Avec un peu de chance, ils pourraient traverser la Rivière avant la tombée de la nuit.

- Je parle trop. Mais ... Maintenant je te laisse répondre !

Il sourit toujours et attendit quelques secondes avant de répondre, ce remémorant lesdites questions.

-Alors…premièrement, as-tu peur que je te kidnappe, pour me demander sans cesse où nous nous rendons ? Il la vit paraître un peu gênée avant de répondre d'un ton joyeux Je disais ça pour rire ! En fait je t'emmène chez moi. Il y a assez de place et il y a une forêt à côté, propice aux entraînements. Je t'y apprendrais les bases avant de passer au côté un peu plus…pratique.

Oui, il comptait lui apprendre ce qu'il fallait, puis l'envoyer en mission ou autre. Seule. Ou avec lui si jamais. Il fallait qu'elle se fasse la main lors de vraies situations, dans l'urgence et la précipitation. Elle n'aurait pas toujours le temps nécessaire à la préparation et la concentration comme dans la forêt, plus tôt dans la journée. Le placement, la visée et le tir devaient devenir des automatismes. Et ça, il allait l'y entraîner. Il allait la faire tirer sans relâche, le plus vite possible. Bien sûr au départ elle n'y parviendrait pas à moins d'un miracle ou d'un don. Même lui avait eu du mal alors qu'il était doué à la base.

-Ensuite…pour ton cheval…pourquoi me demandes-tu ? Tu as bien un prénom. Pourquoi pas lui ? C'est un être vivant comme toi et moi. Et un prénom vous liera ensemble…le mien ce nomme Kaïtos.

Il lui sourit pour qu'elle ne se sente pas coupable. Parfois, il avait l'impression d'être trop sec…

-Et pour ton apprentissage…je ne sais pas. Les apprentissages sont tous différents. Tu peux très bien n'avoir besoin que d'un ou deux ans, tandis qu'un autre en mettra quatre ou cinq. Cela dépendra de tes aptitudes. C'est moi qui te jugerait prête le moment venu.

Il la laissa méditer ses paroles, continuant sa route. Le soleil amorçait déjà sa descente et il voyait à peine la Rivière. Il mit son cheval au trot, suivit de Naïs.

-Je préfèrerais être de l'autre côté de la Rivière lorsqu'il fera nuit. Expliqua-t-il.

Il alla même jusqu'au galop, juste pour savourer la vitesse. L'on ne dira pas le vent, puisque même à cette allure, c'était à peine s'il sentait un petit souffle. Ils s'arrêtèrent près de la Rivière, le soleil ne formant plus qu'une boule de feu à l'horizon.

Il y avait un petit pont, assez solide, pour pouvoir traverser avec les deux chevaux en même temps. Cependant, Soaric demanda à Naïs de descendre et ils traversèrent en tenant les montures par la bride. L'on ne savait jamais et Soaric ne voulait pas prendre de risques inutiles.

Une fois de l'autre côté, il chercha un petit endroit tranquille, et une fois trouvé, attacha les chevaux au petit arbre qui survivait tant bien que mal et commença à monter le camp avec l'aide de son élève. Une fois tout prêt, la viande cuite et les chevaux entravés, ils mangèrent paisiblement. Soaric aimait entendre les bruits de la nature.

-Écoute, Naïs. Les bruits qui t'environnent. Saurais-tu me dire à qui ou quoi ils appartiennent ?

Elle le regarda, cherchant à comprendre ou à répondre et il écouta juste. Un bruit.

-Un animal qui est allé boire.

Un autre bruit.

-L'eau qui se percute contre les rivages.

Encore du bruit, plus proche. Cette fois, Soaric fronça les sourcils. Sa main chercha sa dague lentement, sous le regard interrogateur de Naïs. Il murmura :

-Bandits. Ne fais rien.

Soaric se releva lentement, suivit de Naïs. Il entendait les brindilles craquer, le souffle court des hommes. Ils avaient du courir, ou c'était la chaleur. Sûr, avec leur feu, il faisait chaud et en général ce n'était guère conseillé d'en allumer un, mais là il avait été obligé pour cuire le repas. Il l'aurait éteint rapidement. Malheureusement, les bandits l'avait vu.

Soaric prit son Arc doucement, le plaça devant lui. Il y en avait plusieurs et non un seul, solitaire. C'était toute une bande. Il encocha une flèche, banda la corde. Ralentit sa respiration jusqu'à ce qu'il n'entende plus son cœur. Naïs était à ses côtés, il la sentait, inquiète.

Les hommes bougeaient, devaient sans doute les encercler. Soaric attendait le bon moment. Il lâcha la flèche, la corde se détendit en claquant, le trait fusa.

Un gémissement de douleur, un corps qui s'effondre, le gargouillis d'un agonisant. Seuls bruits environnants durant deux minutes. Jusqu'à ce que les bandits se remettent en mouvement, apparaissant clairement à la lueur des flammes. Tous sales, dépenaillés, avec des armes diverses et des morceaux d'armure, ils pensaient toujours avoir une chance face à une jeune fille et un homme, Archer. Pour eux, les Archers ne savaient pas se battre. Or, Soaric savait ce battre, et très bien en plus. Même sans sa rage, sa sorte de double-lui violent et imprévisible, il savait tuer. Et n'avait pas peur des cinq guignols en face de lui. Il devait juste veiller à ce que Naïs ne soit ni touchée ni menacée.

-Prends les chevaux et file ! Lui ordonna-t-il. Elle hésita, les hommes approchant encore, et il continua Dépêche-toi ! Prends ton cheval et fuis ! Je te rejoindrais !

Il se mit en garde, dague en main, attirant l'attention des hommes pour laisser le temps à Naïs de fuir. Elle devait fuir, parce qu'il ne voulait pas qu'elle assiste à cela maintenant, et parce qu'il ne voulait pas qu'elle soit blessée. Il ne connaissait pas ses aptitudes au combat rapproché…

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MessageSujet: Re: Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]   Le début d'un apprentissage...[PV Naïs] Icon_minitimeJeu 16 Mai - 18:06



Alors…premièrement, as-tu peur que je te kidnappe, pour me demander sans cesse où nous nous rendons ?

En faite, je ne savais pas vraiment pourquoi je voulais savoir ça, mais bon. Et puis, je lui avais certes déjà posé la question, mais il était resté beaucoup trop vague pour que je puisse deviner notre destination. Il finit cependant par me l'indiquer.

En fait je t'emmène chez moi. Il y a assez de place et il y a une forêt à côté, propice aux entraînements. Je t'y apprendrais les bases avant de passer au côté un peu plus…pratique.

Chez … lui ? Vraiment ? Je ne sus pas trop pourquoi cela me surprenait. Je ne m'attendais juste pas à ça, c'est tout. Je me demandais s'il avait une famille. Enfin, tout le monde à une famille, ou ce qu'il en reste, mais s'il avait une femme, des enfants. Si c'était le cas, je risquais de ne pas trop me sentir à ma place. Mais bon, je verrais en temps voulu. J'allais presque oublier que je lui avais posé d'autres questions quand il me donna les réponses.

Ensuite…pour ton cheval…pourquoi me demandes-tu ? Tu as bien un prénom. Pourquoi pas lui ? C'est un être vivant comme toi et moi. Et un prénom vous liera ensemble…le mien ce nomme Kaïtos.

Oui, il avait raison. Je me sentis un peu bête, mais il m'adressa un sourire qui me rassura. Kaïtos, c'était un joli nom. Je n'avais pas vraiment d'idées pour le moment et il répondit à une autre de mes questions. J'en trouverais un plus tard.

Et pour ton apprentissage…je ne sais pas. Les apprentissages sont tous différents. Tu peux très bien n'avoir besoin que d'un ou deux ans, tandis qu'un autre en mettra quatre ou cinq. Cela dépendra de tes aptitudes. C'est moi qui te jugerait prête le moment venu.

Cela dépendait donc de ma progression. Ça me rassura car je me demandais ce qui arriverait si il n'avait pas fini de me former une fois que le temps limite était écoulé. Donc ça dépendait de moi. Et de lui aussi, vu qu'il était celui qui jugerait si j'étais prête. Mais pour le moment, on n'y était pas encore et je n'aimais pas voir trop loin, on ne sait jamais ce qui peut arriver.

Je ne dis pas un mot, me contentant de regarder autour de moi, bien que le paysage ne soit pas extraordinaire à cause de cette sécheresse qui n'en finissait pas. L'herbe était sèche, les buissons dépourvus de feuille pour la plupart et surtout, cette chaleur assez désagréable. Je fus surprise de voir que la rivière n'étais pas asséchée. Pour la plupart, ce n'étais plus que de la terre à peine humide. Nous la traversâmes par un pont quand le soleil commença à se coucher et nous installâmes le camp. Après avoir panser les chevaux et avoir fait cuir la viande, nous commençâmes à manger en silence. Soaric ne parla pas et il semblait écouter les bruits qui nous entouraient. Alors pour éviter de reposer une de mes suite de questions dont j'avais le secret, je tournais la tête pour regarder le cheval que m'avait offert Soaric. Il fallait que je lui trouve un nom, je n'allais pas l'appeler Le cheval, tout de même. Il était plutôt petit, mais robuste et sa robe était alezane. Comme une … Flamme. J'avais trouvé.

Soaric me sortit alors de mes pensées :
Écoute, Naïs. Les bruits qui t'environnent. Saurais-tu me dire à qui ou quoi ils appartiennent ?

Je tournais la tête vers mon maître et le regardais, ne comprenant pas trop ce qu'il voulait dire. Il écouta alors attentivement et décrit ce qu'il entendait.
Un animal qui est allé boire, l'eau qui se percute contre les rivages.

Et beh … Il avait une bonne ouïe. J'allais essayer de faire de même quand il s'empara de sa dague. Je fronçais les sourcils. Qu'avait-il entendu ? Il répondit à ma question muette :
Bandits. Ne fais rien.

Ah … C'était pas super ça ! Et il semblait être inquiet en plus … Ils étaient si nombreux que ça ? Soaric s'empara de son arc et encocha une flèche. Je sentais les soucis arriver. Il lacha la corde, le trait fusa et on entendit un cri de douleur. Il l'avait atteint, aussi extraordinaire que cela pouvait paraître, il l'avait tué sans le voir. Un silence s'installa et je me surprise à espérer qu'ils soient partis, mais je me rendis compte que c'était idiot. Il ne partirait pas, pensant que nous n'avions aucune chance face à eux. Si j'avais été seule ça aurait été le cas, mais Soaric ne semblait pas inquiet du tout. Il était calme. Il y eu soudain du bruit et ils surgirent alors de l'obscurité. Ils étaient cinq et aucun n'avaient une apparence attirante. Je ne comprenais pas d'ailleurs, ils volaient, mais ne portaient même pas de vêtements convenables. Ils étaient si minables que ça ?

Soaric se leva et je fis de même, une main posée sur le manche de mon poignard à ma ceinture. Je n'étais pas une combattante expérimentée, mais j'étais agile et sûrement plus rapide que ces lourdauds. Et un coup bien placé, ça faisait toujours mal. Mais il fallait avouer que je n'étais pas rassurée.

Prends les chevaux et file !

Que je m'enfuie ? Avec les chevaux ? Et lui ? Les cinq hommes se rapprochèrent encore et Soaric continua.

Dépêche-toi ! Prends ton cheval et fuis ! Je te rejoindrais !

Il saisit sa dague et les bandits portèrent leurs attention sur lui. Je me dirigeais vers le cheval, à présent baptisé Flamme, le sellais rapidement et montais dessus. Je m'éloignais au trop, mais je ralentis en entendant les bruits du combat. Je fis demi-tour et retournais là où nous avions installé le campement. Il ferait comment pour me retrouver, hein ? Et puis je n'allais pas fuir, même si je n'étais pas rassurée. Je n'allais pas là où il y avait le combat, je n'étais pas folle non plus, mais je me cachais dans un bosquet pour observer l'affrontement. Ils étaient à cinq sur Soaric. Bande de nuls … Je me saisis de ma dague. Un homme approchait derrière Soaric alors qu'il semblait être occupé avec les eux autres dont il ne s'était pas débarrassé. Je serrais les mâchoires et sortis de ma cachette, me fichant de savoir si mon maître aurait pu très bien se débrouiller tout seul ou des réprimandes qu'il allait peut-être me faire.

Je m'avançais en silence derrière l'homme, mais il du sentir ma présence et se retourna. Je levais la tête. Mon dieu, qu'il était grand … Sans attendre, utilisant les précieuses secondes que me procurait la surprise qu'il avait du avoir en me voyant, je remontais mon genou de toute mes forces dans la partie la plus fragile de son anatomie et je dus frapper fort vu qu'il se plia en deux. J'abattis mes deux coudes sur son dos et le manche de mon poignard percuta de plein fouet l'arrière de son crâne. Il s'écroula. J'avais agis sans réfléchir, mais je ne l'avais pas tué, je ne voulais pas.

Je levais les yeux vers Soaric qui venait de se débarrasser des deux autres et attendit une quelconque réaction de sa part sans prononcer un mot.


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MessageSujet: Re: Le début d'un apprentissage...[PV Naïs]   Le début d'un apprentissage...[PV Naïs] Icon_minitimeJeu 16 Mai - 19:11



Naïs obtempéra enfin et s’en alla vers son cheval. Soaric attirait l’attention des bandits, pour lui permettre justement de fuir. Ils croyaient pouvoir le vaincre n’est-ce pas ? Ils allaient comprendre leur douleur. Le combat débuta bien vite, et tous furent surpris de constater que l’Archer savait se battre au corps à corps. Et plutôt deux fois qu’une. Il se débarrassa bien vite du premier brigand, mais deux autres prirent sa place. Le dernier… il l’avait perdu de vue et ne pouvait pas se permettre de se retourner au risque de se faire tuer bêtement.

Et il n’avait guère envie d’abandonner Lola, les enfants, et Naïs. Soaric paraît, feintait, évitait, et attaquait, tentant d’éliminer les deux autres. Il se baissa pour éviter un coup, enfonça son couteau dans le ventre du premier à portée. Et dans l’espace ou celui-ci s’écroula, il parvint à trancher la gorge du second. Il entendit un autre bruit derrière lui et pivota, prêt à en découdre avec le troisième et dernier, mais celui-ci était au sol, inconscient, Naïs se relevant et le regardant.

Il haussa un sourcil, reprenant son souffle. Punaise et cette chaleur qui n’aidait en rien… Elle avait réussis à le maîtriser seule ? Pas mal…

-Merci. Mais la prochaine fois, obéit. Mais merci tout de même…

Oui parce que sans elle il serait sans doute mort… le troisième avait dû vouloir l’attaquer par derrière et Naïs s’en était chargée…

-Tu as eu de la chance cette fois… mais ne remets plus ta vie en péril ainsi… pas tant que je ne t’aurais pas appris à te battre convenablement.

Il lui sourit et se pencha. A part des égratignures, il n’avait aucune blessure. Il fouilla les corps, prenant tout ce qui pouvait être utile. Il n’aimait guère voler, et encore moins les cadavres, mais en ces temps difficiles, c’était une étape obligatoire. Il prit leur argent, les armes en bon état, sa flèche qu’il nettoya et rangea et le peu de nourriture qu’ils avaient. Nourriture qu’il faudrait vérifier d’ailleurs…

Le dernier brigand, ils l’attachèrent à l’arbre. S’il avait de la chance, quelqu’un le trouverait et le détacherait. Sinon… il mourrait là.
Naïs le regardait, sans doute choquée.

-Je sais… c’est cruel et barbare et crois-moi je n’aime guère le faire… mais l’emmener avec nous est bien trop risqué, le relâcher ne servirait à rien, il recommencerait à piller et tuer des innocents…

Voilà qu’il doutait. Le regard de la jeune femme semblait l’accuser d’un crime. Et il avait trop de pêchés sur la conscience pour rajouter celui-là. Alors il détacha l’homme. Il le laissa au sol, mains liées mais pas les jambes. S’il voulait fuir il pouvait.

Ensuite il sella son cheval, grimpa dessus, attendit que Naïs l’imite avant de le mettre au pas. La nuit était bien avancée à présent.

-Dis-moi… serais-tu capable de tirer sur la souche là-bas, tout en chevauchant et de nuit ?

Il sourit. Un petit test et un peu d’amusement ne ferait guère de mal. Il prit son Arc, encocha une flèche. Kaïtos avançait paisiblement, et la souche était à environ cinq mètres. Distance facile. Soaric banda la corde et lâcha aussitôt. La flèche percuta la souche comme escompté.

-Il faut que tu parviennes à tirer sans réfléchir pour la visée et la concentration. Pour sa, il faut que tu visualises ta cible. La flèche ira là ou tu veux, tant que tu auras en tête ta cible.

Visualiser la souche, puis tirer. Rien de plus, rien de moins.

Il se massa la nuque, soudain embarrassé. Il venait de se rendre compte d’autre chose. Enfin, il venait d’éprouver une sorte de peur.

-Hum… Naïs… je… Il cherchait ses mots, dieu que c’était gênant ! Dis-moi… suis-je un bon Maître ? Enfin… j’ai l’impression de tout faire de travers… enfin… hum…

Voilà, il s’était mélangé. Qu’allait-elle penser de lui à présent ? Qu’il était un Maître de pacotille ? Il n’avait jamais enseigné, et tentait de se souvenir des méthodes utilisées par son propre Maître à l’époque. Parce qu’en plus, Lyme avait du dompter son côté sauvage et rebelle en premier lieu…
Il craignait de mal faire, de ne pas réussir à lui apprendre convenablement. Il avait l’impression de lui sortir plein de choses au hasard, sans lui laisser le temps de tout comprendre et assimiler. Il avait l’impression de tout faire de travers.
En plus, il n’avait pas prévenu Lola. Que dirait-elle ? La connaissant, elle serait peut-être jalouse. Mais bon… elle allait devoir faire avec, Naïs ne dormirait pas dehors comme une chienne ! Ils avaient des chambres d’amis. Et il ne leur restait plus qu’une ou deux journée de marche si tout allait bien…

Il était pathétique. Un Maître, qui n’osait plus regarder son élève par peur du jugement. Pathétique. Mais il ne regrettait pas ! Naïs était faite pour ça et il le savait. C’était lui qui n’était peut-être pas à la hauteur de ses attentes…

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