Poème !

Ton corps baignait dans une mare de sang
J’aurai aimé pouvoir ralentir le temps
Réussir à te sauver
De cette horreur que personne n’avait pu imaginer.

La terre est jonchée de cadavres
Des êtres comme toi morts pour le monde
Perdu dans son havre
De paix que vous verrez depuis votre ronde.

Moi je me relève, déboussolé
Par la vue de vos corps inanimés
Je sais qu’il faut continuer
A avancer sur cette terre diminuée.

Tu es partie, me laissant seul
Avec mes pleurs et mes chagrins
Je vais te trouver un beau linceul
Avant que tu sois emportée par des malandrins.

Soupirant en te regardant,
Je sais que toi et moi avons vécu les meilleurs instants
Au gré du vent nous courions ensemble
Dans le froid jusqu’à ce que nos mains tremblent.

Que de souvenirs je garde
Ils sont éternels et personne ne les connaîtra
Même la plus bavarde
En conviendra.

Je m’éloigne, difficilement
Regardant derrière moi mélancoliquement
Mes larmes coulent et trempent mon corps
J’expie ma faute au son des cors.

Les jours coulent et s’écoulent
Tu es partie depuis une éternité
Moi, je suis somnolent
Je sens mon heure arriver avec vélocité.